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Le chef opérateur Adam Stone à propos de The Bikeriders

Le chef opérateur évoque le choix des objectifs anamorphiques et de la pellicule 35 mm pour sa dernière collaboration avec le réalisateur Jeff Nichols.

Le scénariste-réalisateur Jeff Nichols et le chef opérateur Adam Stone, le duo acclamé par la critique à l’origine de films célèbres tels que Loving, Midnight Special et Mud, se réunissent pour plonger les spectateurs dans un autre cadre unique avec leur dernier film, The Bikeriders. Cette fois, le drame se déroule sur les sièges des Harley Davidson d'époque, au milieu de la poussière soulevée par l'Amérique des années 1960 et Stone fait en sorte que chaque vestige soit ressenti à l'écran.  

Photographié avec des caméras Millennium XL2 et des objectifs anamorphiques série G fournis par Panavision Woodland Hills, ce drame sur un club de motards ajoute un grain de folie à l'impressionnante collection de collaborations entre Nichols et Stone. Dans cet article, le chef opérateur explique comment leur choix de tourner sur pellicule a été bénéfique à The Bikeriders et les a aidés à atteindre l'authenticité qu'ils recherchaient.

On-set photo from the making of The Bikeriders

Panavision : comment décririez-vous le style de The Bikeriders ?

Adam Stone : le style est simple, organique et un peu brut de décoffrage. Il s'agit de rendre hommage à une époque révolue, tactile, où la sous-culture de la moto a pris racine en Amérique. Pensez cigarettes, bars miteux, bière plate, gaz d'échappement chargés d'huile bleue, chrome et vieux blousons de cuir. Nous nous sommes efforcés de rendre les prises de vue aussi authentiques que possible. Nous avons donc opté pour le tournage sur pellicule ainsi que pour une production totalement basée sur l’emplacement.

Y a-t-il des références visuelles particulières qui vous ont inspirées ?

Stone : Le film est basé sur le livre de photos de Danny Lyon, The Bikeriders, et a donc été largement inspiré par ses images. J'ai également été fasciné par le travail de Jim Miteff. Son travail, bien que similaire à celui de Danny Lyon, était un peu plus subversif et brut. Et, oui, j’ai revisité Easyrider et L'équipée sauvage.

Frame grab from The Bikeriders, cinematography by Adam Stone

Qu’est-ce qui vous a conduit à choisir de tourner avec des objectifs de la série G et des caméras Millennium XL2 ?

Stone : Jeff Nichols et moi-même tournons tous nos projets sur pellicule, et j'utilise des caméras et des objectifs Panavision pour tous mes projets de films. Panavision propose les meilleurs objectifs et le meilleur service du marché.

Nous avons utilisé des XL2 sur toutes nos collaborations depuis Mud. Le XL2 est un véritable bourreau de travail. Il est compact et n’a jamais laissé tomber la production. Quant à la série G, elle fait partie de mes objectifs de prédilection depuis plus d'une décennie. Ce sont les plus beaux objectifs de la planète. La combinaison de la série G et de la pellicule est exceptionnelle. La retombée, le bokeh et la touche analogique imparfaite m'ont toujours séduit.

En quoi votre expérience de tournage de The Bikeriders a-t-elle été différente des autres projets que vous avez photographiés au cours de votre carrière ?

Stone : Ce projet était particulièrement difficile car nous devions filmer des acteurs à motos, sans casques, d'une certaine manière, sans danger et de façon interpersonnelle, qui soit attrayante pour le public. Nous avons testé plusieurs méthodes : vélo électrique, voiture de poursuite et fixation sur un Slingshot. Nous avons enfin trouvé notre bonheur en installant un tricycle qui nous permettait de filmer à la main à 3 pieds des acteurs. En tournant dans cette configuration, on a l'impression que le public est réellement sur la moto. C'était extrêmement viscéral et engageant.

On-set photo from the making of The Bikeriders

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir chef opérateur ?

Stone : Mon grand-père était photographe/pilote pour l'armée de l'air et possédait un magasin Kodak au Texas. Enfant, j'étais fasciné par ses photos de formations nuageuses et d'images de guerre. C'est à ce moment-là que j'ai été piqué par le fameux « virus de l'appareil photo ». Je me suis essayé à la photographie pendant de nombreuses années. Cependant, c'est seulement lorsque j'ai vu Baraka en 70 mm que j'ai su que je voulais faire des films et de la cinématographie. Ce fut une véritable révélation.

L’inspiration est partout. Un beau coucher de soleil, un film ésotérique, une chanson, une peinture, une recette sublime, voire un post sur les réseaux sociaux sont autant d'éléments qui peuvent cultiver la créativité et l'inventivité. Il est facile de rester inspiré grâce au grand nombre d'artistes talentueux qui peuplent cette planète.

Frame grab from The Bikeriders, cinematography by Adam Stone

Photos de Bryan Schutmaat, Kyle Kaplan et Adam Stone.

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