Passer au contenu principal

Le scénariste et réalisateur Joseph Amenta à propos du long métrage Soft

Puissance et frivolité : Le scénariste et réalisateur Joseph Amenta s’est associé au chef opérateur Liam Higgins afin de guider les spectateurs à travers leur long métrage, Soft.

Le film Soft suit trois amis adolescents queer qui font face aux défis et aux dangers des vacances d'été dans les rues de Toronto. Écrit et réalisé par le cinéaste originaire de Toronto Joseph Amenta, le film a été présenté en avant-première au Festival international du film de Toronto en 2022 et a été photographié par le chef opérateur Liam Higgins. Ce dernier a eu recours à une caméra Alexa Mini Panavised associée à un ensemble d’objectifs Primo fournis par Panavision Toronto. Dans cet entretien, Joseph Amenta insiste sur l'importance de créer un langage visuel à la fois authentique et accessible.

Panavision : Comment décririez-vous l'esthétique que vous avez souhaité obtenir ?

Joseph Amenta: J'étais fasciné par la juxtaposition de la fiction et de la réalité, par l'idée de la couleur et de la rugosité. Je voulais que les décors aient l'air du pays des merveilles pour les enfants et le public, un monde dans lequel nous soyons continuellement en mouvement. La caméra est comme un quatrième membre silencieux du groupe ; le regard fixe du public n'observe pas les enfants de façon omnisciente, mais les accompagne. 

Quelles ont été vos inspirations visuelles pour Soft ?

Joseph Amenta : Dès le début, le film Paris Is Burning de Jennie Livingston a été une énorme source d'inspiration pour sa palette de couleurs et la nature spontanée de ses visuels. Dans ce film, je suis attiré par la transformation des petits espaces en lieux extravagants. L'énergie et la rugosité de Tangerine de Sean Baker et le court métrage Gang de Clayton Vomero ont tous deux été de grandes sources d'inspiration visuelle pour le film. Ces productions illustrent parfaitement l'énergie que j'essayais de capter derrière la caméra : une impression de frivolité et de puissance.

Qu'est-ce qui vous a amené chez Panavision pour ce projet ?

Amenta : Non seulement Panavision est un innovateur et une référence dans l’industrie, mais l'entreprise a également manifesté son intérêt dans le soutien des différents types de projets. Dès le départ, Panavision a apporté son aide au projet et respecté le matériel pour son caractère unique. C'est quelque chose de rare dans l'industrie.

Comment est-ce que vous et le chef opérateur Liam Higgins avez choisi l'ensemble des objectifs pour le film ? Quelles sont les qualités optiques des objectifs Primos qui vous ont semblé convenir pour ce projet ?

Joseph Amenta : Liam et moi voulions que le film soit authentique et imparfait, et l'utilisation d'un objectif Primo vintage convenait à merveille avec ce que nous cherchions à obtenir. Nous étions aussi particulièrement attirés par les 35 mm pour les gros plans où les enfants vivent la liberté et l'amitié. Cette longueur focale a permis d'établir une intimité tout en gardant les personnages dans le cadre et dans des environnements peu éclairés et imprévisibles. Nous avons utilisé du 75 mm dans les moments de mouvement intense pour faire abstraction de l'image, ou dans les moments d'immobilité pour permettre au public de faire une pause et d'observer. Nous voulions évoquer un sentiment de jeunesse et d'énergie contrastant avec les réalités souvent difficiles de la vie.