Une force hyper-naturelle
La série dramatique de BBC Blue Lights raconte l'histoire de trois nouveaux policiers à Belfast, la capitale d'Irlande du Nord. Réalisée par Gilles Bannier, la première saison de six épisodes a été tournée par les chefs opérateurs Stephen Murphy, BSC, ISC et Angus Mitchell, qui ont utilisé les caméras DXL2 et DXL-M avec les objectifs sphériques Primo fournis par Panavision Belfast pour produire un langage visuel qui plonge les téléspectateurs dans l'ambiance de la série. Panavision s'est récemment entretenu avec Murphy pour entendre son témoignage sur ce style visuel.
Panavision : Avez-vous partagé avec vos collaborateurs des références spécifiques au moment de définir la présentation de la série ?
Stephen Murphy, BSC, ISC : Blue Lights est une série policière au style ultra-naturaliste. J'ai beaucoup discuté avec le réalisateur Gilles Bannier de la Nouvelle Vague du cinéma français et des films américains des années 70, en particulier les films tournés à New York, tels que French Connection. Gilles a parlé de la « vibration » d'une image, et je devais comprendre ce que cela signifiait. Cela faisait partie de mon travail. À mes yeux, cela pouvait être interprété par une caméra dynamique, parfois tenue à la main, observatrice plutôt que subjective, avec des images pleines de contrastes et une palette de couleurs légèrement désaturées. J'ai travaillé avec le département artistique et les créateurs de costumes pour créer certaines zones de couleur saturée dans chaque cadre pour obtenir une touche de couleur dans une image qui serait autrement désaturée.
Comment avez-vous choisi votre ensemble de caméras pour Blue Lights ?
Murphy : mes dernières œuvres ont été réalisées avec Alexa ou Venice. Ce sont toutes les deux d'excellentes caméras, mais je souhaitais essayer quelque chose de différent pour ce projet. J'avais utilisé la DXL2 pour une publicité quelques mois auparavant, et j'avais été impressionné par les images et de l'efficacité de la caméra. Je savais qu'il y aurait beaucoup de prises de vue à main levée dans Blue Lights, et je voulais une caméra qui tienne sur l'épaule avec équilibre et dont la taille peut être réduite pour tourner à l'intérieur d'une voiture. La DXL2 et la DXL-M sont parfaites.
Qu'est-ce qui a rendu les Primos adaptés à cette histoire ?
Murphy : Les Primos sont mes objectifs sphériques préférés. Je les ai utilisés de maintes fois. Pour Blue Lights, je les ai combinés avec l'adaptateur Flare Panavision anamorphique pour reproduire certaines des qualités que vous obtenez avec l'anamorphose. Je les ai parfois utilisés avec un filtre Schneider Blue Streak supplémentaire pour des effets Flare plus extrêmes. L'AFA m'a donné une douceur agréable sur les bords des Primos, et le Flare m'a permis de décomposer l'image de façon intéressante que j'ai beaucoup appréciée.
J'ai travaillé avec Panavision tout au long de ma carrière, depuis mes débuts en tant qu'assistant jusqu'à ce que je devienne chef opérateur. J'ai toujours aimé leur ménagerie de verres uniques, et ils m'ont toujours apporté leur aide et m'ont donné quelque chose d'unique à saisir.
En quoi ce projet est-il différent des autres de votre carrière ?
Murphy : Après avoir travaillé sur de grands projets pour des diffuseurs pendant de nombreuses années. C'était intéressant de retravailler sur une série terrestre à petit budget. Nous avons dû travailler très rapidement et nous adapter aux changements de calendrier causés par la Covid et les intempéries. C'était difficile, mais cela a également créé une certaine énergie, une « vibration » avec laquelle il était merveilleux de travailler et que Gilles et moi avons vraiment appréciée. Gilles est un réalisateur fantastique et un excellent collaborateur, et l'équipe était merveilleuse, de sorte que c'était un plateau de tournage formidable sur lequel nous pouvions travailler tous les jours, malgré les difficultés que nous avons rencontrées.
Qu'est-ce qui vous a inspiré à poursuivre une carrière derrière la caméra ?
Murphy : Je me suis lancé dans le cinéma grâce à Star Wars. J'ai vu le film dès sa sortie comme double programme avec L'Empire contre-attaque. Peu de temps après, j'ai lu un magazine sur les créateurs de maquettes et les techniciens d'effets spéciaux qui m'ont aidé dans mon travail. C'était comme un jeu pour adultes qui permet de gagner sa vie ! Cela m'a mené à ce que je suis aujourd'hui.
Une partie de mois n'a jamais grandi, et je considère que c'est une bonne chose. Je suis toujours inspiré par les artistes qui ont créé tous ces films à effets spéciaux remarquables des années 70 et 80. Je passe beaucoup de temps à étudier l'art des affiches de films des années 80 et des bandes dessinées des années 90. J'aime les images iconographiques qui peuvent raconter une histoire de manière simple mais puissante. C'est ce que j'aspire à faire dans mon propre travail.