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Le chef opérateur Jimmy Lindsey, ASC, se confie sur la série originale Physical

Un exercice créatif : Jimmy Lindsey, ASC, parle de la dernière saison de Physical.

Créée par Annie Weisman, la série en streaming Physical , qui se déroule dans les années 1980, est centrée sur Sheila Rubin (Rose Byrne) alors qu’elle navigue sur un chemin vers la découverte de soi après avoir découvert sa passion pour l’aérobic. Jimmy Lindsey, ASC était la directrice de la photographie pour tous les 10 épisodes de la troisième et dernière saison, respectant la vision instaurée par Paula Huidobro, la cheffe opératrice de la saison 1 et Spencer Combs, le chef opérateur de la saison 2. Les trois saisons ont été fournies par Panavision Woodland Hills et filmées avec les optiques anamorphiques de Panavision. Dans cette interview, Lindsey révèle les techniques utilisées pour finaliser l'histoire de Sheila.

Comment décririez-vous l'esthétique de la série ?

Jimmy Lindsey, ASC : Physical se déroule dans une ville balnéaire au sud de la Californie pendant le boom du fitness dans les années 1980. Les lieux et les personnages sont réalistes et authentiques. Le langage visuel de la série avait également besoin d’un réalisme d’époque, vu à travers les yeux de Sheila Rubin, et brillamment interprété par Rose Byrne. Afin d'obtenir l’esthétique souhaitée et créer le monde dans lequel elle vit, nous avons combiné un certain nombre d’approches, notamment une anamorphose 2x vintage personnalisée, une technique de faible contraste pour la couleur finale et une caméra subjective stylisée. Associées à une production et à des costumes exceptionnels, ces techniques ont rehaussé le niveau dans la dernière saison.

Y a-t-il des références visuelles particulières qui vous ont inspirées ?

Lindsey : les années 1980 ont marqué la première décennie d'utilisation des caméras par le grand public. Par conséquent, l'esthétique des années 80 est bien documentée et caractérisée par la technologie de l'époque. Pour filmer une série à cette époque, l'astuce est d'utiliser le style de l'époque sans tomber dans l'exagération et sans détourner l'attention de l'histoire. Dans cette optique, la réalisatrice Stephanie Laing et moi-même avons fait référence à un nombre de films de notre époque, dont Raising Arizona, American Hustle et Last Night in Soho ainsi qu'à de nombreuses campagnes de publicité sur les régimes et le fitness de l'époque.

Qu'est-ce qui vous a amené chez Panavision pour ce projet ?

Lindsey : lorsque j'ai envie de filmer avec un objectif anamorphique vintage, Panavision est toujours mon premier choix. Je sais que je peux toujours compter sur David Dodson [vice-président principal, relations clients et développement commercial] pour m'apporter un support exceptionnel, me permettant de réaliser une série de tests au préalable afin de trouver l'approche la plus adaptée pour le projet.

Il y a aussi Dan Sasaki [vice-président principal, ingénierie optique et stratégie des objectifs]. Il est indéniablement l'un des concepteurs d'objectifs les plus doués au monde. Je suis toujours étonnée par ses talents et ses réalisations lorsqu'il donne vie à un nouveau concept. Avec son aide, nous pouvons modifier nos choix d'optiques de plusieurs façons afin d’obtenir le rendu qui permettra le mieux de raconter l'histoire sur le plan visuel.

Quelles modifications avez-vous apportées aux objectifs de série T que vous avez utilisés ?

Lindsey : nous avons essentiellement utilisé des objectifs de la série T avec des éléments frontaux de la série B. Nous avons ainsi obtenu une série B vintage personnalisée avec une mise au point douce et des caractéristiques de flare classique des années 1970, mais avec les diaphragmes plus rapides et la mise au point minimale avancée de la série T.

En quoi ce projet est-il différent des autres de votre carrière ?

Lindsey : Physical a un style et un langage visuel très distincts qui ont été instaurés dans le pilote et la saison 1. En plus du cadrage non traditionnel, le processus implique des prises de vue rapides avec des objectifs plus larges à des moments clés de l'histoire et de grands plans fluides qui suivent le mouvement des acteurs, ce qui permet une grande liberté avec une couverture minimale. Presque tout ce travail est réalisé à l'aide de Steadicam et de l'incroyable coopération de Mark Moore, SOC. Généralement, cette plateforme n'est pas ma première approche à des mouvements rapides et précis, mais pour cette série, elle crée une ambiance magnifiquement imparfaite qui se fond parfaitement avec les personnages et leurs épreuves uniques.

Qu'est-ce qui vous a poussé à devenir directeur de la photographie et qu'est-ce qui vous inspire aujourd'hui ?

Lindsey :j'ai été attirée par la photographie dès mon plus jeune âge. Lorsque j'avais 11 ans, mon grand-père m'a offert ma première caméra, une Polaroid 180 de seconde main, et je suis rapidement tombée amoureuse de l'art de la narration visuelle. Au début de ma carrière, je me concentrais principalement sur la composition et la conception des plans, mais l'éclairage est vite devenu ma passion. Au cours de mes études et après plus de 30 ans passés sur les plateaux de tournage, j’ai créé des images avec presque tous les types de caméras cinématographiques et numériques, pourtant le sentiment reste le même. Chaque fois que je regarde dans l'oculaire, je tombe amoureuse une fois de plus.

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