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Questions de famille

Natasha Braier, de l'ASC et de l'ADF, puise dans l'inventaire d'objectifs de Panavision pour donner une texture nostalgique à Honey Boy.

Écrit par Shia LaBeouf et réalisé par Alma Har'el, Honey Boy présente un portrait semi-autobiographique des expériences de LaBeouf en tant qu'enfant acteur de 12 ans (joué par Noah Jupe) et star de l'action de 22 ans (Lucas Hedges), avec LaBeouf dans le rôle de son propre père, un ancien clown de rodéo. Ce film signe la première collaboration entre la cheffe opératrice Natasha Braier de l'ASC et l'ADF, et Har'el. « Je suis allée dîner avec Alma et nous avons eu un coup de cœur mutuel », raconte Braier. « J'ai découvert une cinéaste dont la sensibilité était très proche de la mienne ».


Braier a fait appel à Panavision pour sa caméra et ses optiques. Son choix s'est porté sur deux caméras Arri Alexa Mini et un ensemble d'objectifs anamorphiques JDC Cooke Xtal Xpres. Pour son travail sur Honey Boy, Braier a été nominée pour un Film Independent Spirit Award dans la catégorie meilleure photographie, et un Spotlight Award de l'American Society of Cinematographers.

Panavision : Quelle a été votre première impression en lisant le scénario de Honey Boy pour la première fois ?

Natasha Braier, ASC, ADF : Le fait qu'il ait été écrit par Shia et qu'il fasse partie d'un processus thérapeutique m'a paru très intéressant. Je suis la fille de deux psychanalystes freudiens, je m'intéresse donc aux films qui traitent de l'identité, de la famille, de la thérapie et du processus de guérison et de progression. Si vous parvenez à dépeindre un tel processus avec honnêteté et réalisme, cela peut donner un bon divertissement et un beau voyage émotionnel, mais cela peut aussi aider les gens à traverser leurs propres épreuves. Lorsque je choisis des projets en tant que cheffe opératrice, je me demande toujours : quel est le message final, et pourquoi est-ce que je passe quatre mois de ma vie à faire ça ?

Saviez-vous dès le départ que vous vouliez tourner le film avec des objectifs anamorphiques ?

Depuis que j'ai commencé à tourner des films en numérique, je les ai tous tournés en anamorphique. J'ai l'impression que l'anamorphique m'aide à me débarrasser de l'extrême netteté, de la clarté et de la perfection du monde numérique pour aller vers un aspect plus organique, plus cinématographique. Mais nous avons tourné des essais pour Honey Boy car nous étions préoccupés par la partie enfance du film, les scènes à l'intérieur de la chambre d'hôtel, le petit espace et l'aspect improvisation. Nous voulions quelque chose de très polyvalent qui nous permette de nous mouvoir autour des acteurs, de nous approcher de très près si nécessaire, mais aussi de les contenir tous les deux dans un plan large. Et nous souhaitions avoir à changer d'objectif le moins possible.

Nous avons finalement opté pour les Xtal Xpres parce qu'ils ont une belle texture picturale et une palette subtile. Nous n'avons pas réellement séparé la mémoire et le présent ; selon moi, c'est la même chose pour le cœur et le cerveau. Je voulais unifier ces différentes couches narratives tout en leur donnant une touche iréelle. Les Xtal Xpres, grâce à leurs éruptions, leurs aberrations et leur façon de faire la mise au point, m'ont donné cette texture que j'imaginais.

Vous avez utilisé un Xtal Xpres 30 mm unique. En quoi cette longueur focale différait-elle du reste de la série ?

Les Xtals sont toujours un peu plus larges que ce que la longueur focale indique. Le 40 ressemble plus à un 35 ou à un 32, et le 35 qui est normalement fourni avec les autres est plutôt un 28 - il est assez déformant, donc je l'utilise très rarement. Lorsque je préparais Honey Boy, il se trouve que j'ai parlé à Joe Dunton de l'aspect mémoire et du fait d'être dans la tête de quelqu'un qui suit une thérapie. Joe est un bon ami et mon mentor, et il a fabriqué ces objectifs, que Panavision possède maintenant. Joe m'a dit : « Il y a un incroyable Xtal Xpres 30 mm que j'ai fait pour Michael Cimino, qui ne se déforme pas. Il est unique au monde. Je pense que tu vas l'aimer. » Panavision l'a retrouvé et l'a expédié de Londres, puis nous l'avons testé, et je l'ai adoré. Pour certaines scènes, c'était tout simplement parfait. Nous l'avons utilisé lorsque Shia est dans le club de strip-tease ; cela nous a permis d'être très proches de lui, mais aussi de mieux saisir le contexte du club de strip-tease. Et puis, pour la scène où il entre dans les toilettes, nous pouvions à peine faire rentrer la caméra et Shia, donc ça a très bien marché ; même si ça déformait le petit espace, il reprenait de la drogue après quatre ans d'abstinence, donc ça avait tout son sens.

Avant de choisir de tourner avec les Xtals, pourquoi avoir choisi Panavision pour votre forfait de location ?

Panavision a toujours été d'une grande aide pour moi. Peu importe que le film soit petit ou grand, ils sont là pour moi à 100 pour cent. C'est vraiment agréable de savoir que vous avez ce soutien, que vous avez construit une famille en quelque sorte.

Je vivais à Londres, et j'ai beaucoup travaillé avec Panavision là-bas, notamment en raison de ma relation avec Joe Dunton, qui, à l'époque, avait fermé sa maison de location, JDC, et était chez Panavision. Alors quand j'ai commencé à travailler à L.A. en 2011, j'ai naturellement fait appel à Panavision. Je suis venue pour faire des publicités, et je suis arrivée d'Europe en disant : « J'aime vraiment les vieux objectifs. Qu'est-ce que vous avez de vieux, doux et flamboyant ? » Ils ont commencé à me montrer des choses, et je suis tombée amoureuse de ce qu'ils avaient. C'est une autre raison pour laquelle je reviens toujours à Panavision : ils ont mes objectifs préférés !Écrit par Shia LaBeouf et réalisé par Alma Har'el, Honey Boy présente un portrait semi-autobiographique des expériences de LaBeouf en tant qu'enfant acteur de 12 ans (joué par Noah Jupe) et star de l'action de 22 ans (Lucas Hedges), avec LaBeouf dans le rôle de son propre père, un ancien clown de rodéo. Ce film signe la première collaboration entre la cheffe opératrice Natasha Braier de l'ASC et l'ADF, et Har'el. « Je suis allée dîner avec Alma et nous avons eu un coup de cœur mutuel », raconte Braier. « J'ai découvert une cinéaste dont la sensibilité était très proche de la mienne ».

Braier a fait appel à Panavision pour sa caméra et ses optiques. Son choix s'est porté sur deux caméras Arri Alexa Mini et un ensemble d'objectifs anamorphiques JDC Cooke Xtal Xpres. Pour son travail sur Honey Boy, Braier a été nominée pour un Film Independent Spirit Award dans la catégorie meilleure photographie, et un Spotlight Award de l'American Society of Cinematographers.