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Family of Fighters

Mátyás Erdély, HCA, pour le long métrage du scénariste et réalisateur Sean Durkin, The Iron Claw.

Écrit et réalisé par Sean Durkin, le long métrage ​​​​​​​The Iron Claw met en lumière les tragédies et les triomphes des Von Erichs, une famille de lutteurs professionnels qui a marqué le sport de son empreinte au début des années 191980. Pour le chef opérateur Mátyás Erdély, HCA, ce projet représentait sa première occasion de tourner un film américain, et il a choisi de tourner l'histoire sur pellicule 35 mm avec des optiques Primo, en travaillant avec un ensemble fourni par Panavision Nouvelle-Orléans. Panavision s'est récemment entretenu avec Erdély pour connaître ses réflexions sur la production.

Panavision : Comment décririez-vous l'esthétique de The Iron Claw ?

Mátyás Erdély, HCA : Sean et moi pensons que créer un visuel en forçant certains ingrédients n'est pas nécessaire. Nous considérons que la conception de la production, les lieux de tournage, les tenues, les accessoires, etc. feront naître un univers en accord avec le film. C'est cette approche, combinée à un tournage sur pellicule et à un éclairage principalement au tungstène, que nous avons choisie. Ces éléments sont destinés à servir l'histoire de manière naturelle, et c'est leur association qui a abouti à l'esthétique du film. Je décrirais donc le film comme étant très brut et organique, certainement pas trop stylisé, et très simple dans son approche.

Y avait-il des références visuelles particulières que vous avez consultées pour vous inspirer ? 

Erdély : Il y a eu de nombreuses références concernant des aspects mineurs, mais nous n'avons pas l'habitude de recourir à des références générales pour réaliser un film. Sean et James Price, le concepteur de la production, ont constitué une vaste bibliothèque de références pour les emplacements réels, comme le Sportatorium, et pour la garde-robe. Nous avons essayé de rester proches du monde des Von Erichs, mais nous nous sommes aussi sentis libres de prendre de la distance ou de dévier de la réalité lorsque cela s'avérait nécessaire.

Qu'est-ce qui vous a conduit à utiliser les optiques Primo et la caméra Panflex Millennium XL2 ?

Erdély : J'ai toujours eu une relation très romantique avec tout ce qui touche à Panavision. J'ai grandi en Hongrie et en lisant American Cinematographer pour admirer mes héros, l'utilisation de Panavision a toujours habité mon esprit. Lorsque Sean et moi avons commencé à parler de The Iron Claw, j'ai tout de suite suggéré que ce film devait paraître « américain », et le verre Panavision - en particulier un classique comme le Primo - représente quelque chose de très américain pour moi, d'une manière romantique. Nous avons testé les Primos et avons tous les deux pensé qu'elles constituaient le meilleur choix pour ce film.

Le corps de la caméra n'affecte évidemment pas l'image [lors du tournage d'un film], mais nous avions besoin de quelque chose de flexible et de suffisamment discret pour pouvoir synchroniser le son et la prise de vue. Nous avons également emporté une Arri 235, que nous avons utilisée comme « caméra d'action » et qui s'est avérée particulièrement utile pour les scènes de combat. 

En quoi ce projet est-il différent des autres de votre carrière ?

Erdély : Il s'agissait de mon premier vrai film américain. Nous avons eu la chance d'avoir des acteurs, une équipe et des producteurs extraordinaires qui nous ont laissé une totale liberté de création. C'est à mon avis la chose la plus importante pour pouvoir faire quelque chose de vraiment personnel et qui, de ce fait, peut se transformer en quelque chose d'universellement engageant.

The Iron Claw est un film qui plonge le public dans un milieu qui m'était très étranger avant que nous n'entamions nos discussions en phase de préproduction. J'ai eu l'opportunité de m'immerger dans ce monde et de le filmer avec un regard extérieur. J'ai été constamment choqué et surpris - dans le bon sens du terme - et je pense que cela a permis à la photographie de conserver sa fraîcheur à tout moment. 

Qu'est-ce qui vous a inspiré à devenir cheffe opératrice et qu'est-ce qui vous inspire aujourd'hui ?

Erdély : À l'âge de 16 ans, j'ai réalisé que la cinématographie était une activité qui réunissait tous les domaines qui m'intéressaient. La photographie, la littérature, la technologie, le théâtre, la peinture, l'architecture et même la danse. Faire un film est une expérience tellement complexe, et le fait que nous soyons entourés d'une équipe qui a beaucoup plus d'expérience que nous nous permet d'apprendre en permanence. C'est le plus beau métier qui soit !

Les histoires m'inspirent. Celles qui sont importantes et qui nous permettent d'en apprendre davantage sur le comportement humain et, dans un monde idéal, de devenir de meilleurs êtres humains, ou du moins plus empathiques. 

Photos des coulisses par Devin Oktar Yalkin. Toutes les images sont fournies gracieusement par A24.

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