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Une odyssée incroyable

Le chef opérateur Manuel Dacosse parle de ses inspirations personnelles et de l'esthétique du long métrage Simone, le voyage du siècle.

Simone, le voyage du siècle (en anglais Simone : Woman of the Century) du scénariste et réalisateur Olivier Dahan retrace l'histoire de Simone Veil, une politique française devenue la première femme à occuper le poste de présidente du Parlement européen. Pour ce projet, Dahan a fait équipe avec le chef opérateur Manuel « Manu » Dacosse, qui s’est tourné vers Panavision Paris pour son ensemble caméra et objectif, comprenant une caméra Panavised Arri Alexa Mini qu’il a associée à des optiques anamorphiques Panavision des Séries G et E. Panavision s'est récemment entretenu avec Dacosse pour lui demander de parler de son expérience sur le film.

Panavision : Comment vous êtes-vous retrouvé impliqué dans le tournage de Simone ?

Manuel Dacosse: J'ai tout d'abord été contacté par la production. Ils avaient vu le filmL'Empereur de Paris et voulaient que je rencontre Olivier. Olivier a rencontré plusieurs chefs opérateurs et nous nous sommes bien entendus.

Comment décririez-vous l'approche que vous et Olivier avez choisie pour l'esthétique du film ?

Dacosse: Plutôt complexe, car dans les films d'Olivier il y a toujours une nouvelle partie écriture avec le montage. Nous adorons tous deux la pellicule, et nous voulions tourner en 35 mm, avec quelques séquences en 16 mm. Pour des raisons de production, nous avons dû tourner avec du numérique et nous avons opté pour l’anamorphique. Je venais de tourner The Silencing avec des objectifs Panavision Série G au Canada et j'étais satisfait du résultat.

Y a-t-il des références visuelles particulières qui vous ont inspirées ?

Dacosse : Des images d'archives de Simone Veil et tous les livres avec des photos sur elle que nous avons pu trouver.

Qu'est-ce qui vous a amené chez Panavision pour ce projet ?

Dacosse: Quand j'ai travaillé avec Panavision Toronto pour The Silencing, j'ai pu tester différents objectifs, notamment la série T, la série E et la série G. J'adore le rendu de la série G et sa luminosité.

Qu'est-ce qui vous a incité à devenir chef opérateur et qu'est-ce qui vous inspire encore aujourd'hui ?

Dacosse : Quand j'avais 16 ans, j'ai commencé à tourner avec des amis des petits films parodiques en 8 mm. J'ai étudié pendant un an dans une école de photographie où j'ai passé beaucoup de temps à la bibliothèque à regarder des livres de photographie. J'ai ensuite fait une école de cinéma, l'IAD (Institut des Arts de Diffusion). Au départ, j'étais plus orienté vers le reportage, mais ensuite, en suivant les différents exercices concernant les lumières d'Alessandro Usai, j'ai commencé à développer un goût pour la création d’atmosphères différentes.

Il y a actuellement de nombreux films et séries qui m'inspirent, notamment Euphoria et Mindhunter. J'ai récemment vu et ai été impressionné par La main de Dieu et Athena et bien entendu tout le cinéma coréen. Et puis le travail des grands photographes comme Sebastião Salgado, Paolo Pellegrin, Jonas Bendiksen, Eugene Richards et Raymond Depardon.

Photos de Julien Panié.