La cinématographie de Red One avec Dan Mindel, ASC, BSC, SASC
Réalisé par Jake Kasdan, l’aventure de Noël, Red One, met en scène une crise internationale de sécurité à Noël après l’enlèvement du Père Noël (joué par J.K. Simmons). Il devient alors de la responsabilité des agents de l’E.L.F., Callum Drift (Dwayne Johnson) et Jack O’Malley (Chris Evans), de surmonter tous les obstacles dans leur course pour sauver le Père Noël, alias « Red One », et ainsi préserver l’esprit de Noël.
Pour créer un langage visuel qui mélange habilement les genres, Kasdan s’est associé au chef opérateur Dan Mindel, ASC, BSC, SASC, un vétéran des aventures épiques ayant travaillé sur des films tels que Enemy of the State et Spy Game ou encore Star Wars : Épisode VII et Épisode IX ainsi que le succès de cette année, Twisters. Mindel raconte ici comment son utilisation des optiques Panavision l’a aidé à créer de nouvelles séquences d’action tout en conservant les éléments de Noël du film.
Nous avons tous vu beaucoup de films de Noël où le Père Noël, le pôle Nord et tout ce genre de choses ont l’air chaleureux, réconfortants et amusants. Alors, cette fois-ci, nous avons en quelque sorte abordé cette partie avec un certain sens de l’humour, en nous inspirant de tous les films de Noël que vous avez pu voir, et en les mélangeant et en les mettant en contrepoint avec la partie action du film, à laquelle nous avons essayé d'apporter un aspect et une sensation contemporains. Il y a aussi un gros travail de la part de la 2ème équipe, avec toutes les cascades et l'action de Dwayne Johnson. Je pense que c’est amusant et que les éléments paradoxaux sont vraiment intéressants.
Comme nous le faisons habituellement, j’ai décidé d’utiliser les objectifs anamorphiques des séries Primo, T et C, et lorsque j’ai commencé à travailler avec eux, j’ai réalisé que je voulais qu’ils fonctionnent comme ils avaient été conçus à l’origine. Pour moi, le choix des objectifs est fondamentalement le même pour tous les films. Tout tourne autour de la texture que les objectifs apportent au flux de travail. Le dernier film que nous avons fait, Twisters, a été tourné sur pellicule, et les éléments impliqués dans ce processus ne sont clairement pas présents [lors du tournage] numériquement. Dans ce cas, ce que j’aime faire, c’est au moins donner au format numérique l’espace et l’avantage d’avoir la meilleure optique possible pour capturer les images, sachant que nous devons compenser dans la partie post-production du processus pour éliminer toute sorte de comportement idiosyncrasique impardonnable qui n’est pas prévu. C’est pourquoi j’aime utiliser la même technologie – j’aime savoir quand quelque chose ne va pas perturber notre équilibre. Dans l'ensemble, il s'agit plus de connaître l'histoire que l'équipement, tout en gardant en tête que les objectifs vont faire ce qu'ils vont faire. L’histoire est reine, et c’est pourquoi nous sommes là.
J’ai passé les deux dernières décennies à faire de gros films à effets. La technologie des effets visuels s’est développée un million de fois depuis la dernière fois que je l’ai utilisée, c’est-à-dire probablement l’année dernière. Elle a tellement progressé que l'engagement du département caméra, que je prends très au sérieux, est énorme. Il nous donne une bonne image si nous leur donnons du bon matériel, et je travaille donc en étroite collaboration avec le superviseur des effets. Cette relation symbiotique me donne la grande liberté de faire ce que je veux, tant que je les tiens au courant. Si je me trouve dans une situation dans laquelle j’ai besoin d’aide de leur part, parce que je n'arrive pas à sortir une grue hors du champ par exemple, ils me pardonneront et m’aideront à résoudre le problème. C'est vraiment très agréable.
Ce qui m’a amené chez Panavision, c’est le soutien qu’ils m’ont apporté tout au long de ma vie, depuis l'époque où j'étais second assistant. Il n’y a pas grand-chose que je puisse ajouter, si ce n'est que c'est en goûtant que l'on sait si c'est bon. Dan Sasaki m’a soutenu tout au long de ma carrière, et j’essaie désormais de lui rendre la pareille.
J’ai commencé dans le département caméra en tant que stagiaire à l’âge de 20 ans. Je savais que je voulais travailler dans la photographie. Je ne connaissais pas l’image animée, mais c'est ce qui m'a motivé : le besoin d'apprendre comment cela fonctionnait. Après avoir commencé en tant que stagiaire, j’ai eu la chance de travailler avec des techniciens et des réalisateurs de classe mondiale, qui sortaient littéralement de la rue. Je suis tombé sous le charme du processus de prise de vue, de regarder les rushes, de corriger, de refaire et de créer laborieusement des images dans lesquelles les gens peuvent investir. C’est un processus que j’apprends encore, et j’ai encore énormément de plaisir à le faire. C’est un peu la raison pour laquelle j’aime utiliser sans arrêt les mêmes objectifs, pour qu’ils fassent exactement ce que je veux qu’ils fassent.