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Nouvelles perspectives

Les membres de l'équipe de cinématographie du Project Involve de 2022 reviennent sur leurs expériences dans le programme et les collaborations qui leur ont permis de porter leur créativité à l'écran.

Depuis trois décennies, Project Involve de Film Independent accueillit des réalisateurs issus de milieux sous-représentés, et aide beaucoup d'entre eux, tels que M. Chu et Effie T. Brown, leur ouvrant des portes vers des carrières durables. Le programme rassemble un grand nombre de nouveaux professionnels du cinéma pour neuf mois de mentorat et de collaboration créative. Trente nouveaux membres ont été accueillis dans la classe 2022, dont six chefs opérateurs. Les chefs opérateurs incluent Michael Tanji, Akina Van de Velde, Phillip Jackson, Lidia Nikonova, Gemma Doll-Grossman et Garland McLaurin. Chacun a rejoint un scénariste, un producteur, un réalisateur, un éditeur et un directeur dans le développement et la réalisation d'un court métrage.

Cinq de ces projets, dont The Bluest Hour (filmé par Nikonova), Expectant (Doll-Grossman), The Words of Cayetano (Tanji), No Vows, No Cows (Jackson) et Sabor (Van de Velde) sont des productions d'action réelle, tandis que le sixième projet Muro (McLaurin) est un film d'animation en volume. En tant que sponsor principal de Project Involve, Panavision a fourni une caméra et un ensemble d'objectifs pour chacune de ces productions d'action réelle. Les projets finaux révèlent des imaginations modernes et éclectiques, promettant une nouvelle génération d'artistes.

Histoires d'origine

Les six chefs opérateurs ont apporté une multitude d'expériences personnelles et professionnelles à leurs projets, chacun d'entre eux ayant choisi son domaine d'une manière unique. Akina Van de Velde, qui a passé les 10 dernières années à créer du contenu vidéo pour des clients tels qu'Adidas, Buzzfeed et Condé Nast. La photographie la menée à la cinématographie. « Mes parents voyageaient beaucoup pour le travail pendant mon enfance. J'ai donc eu la chance de grandir dans différents pays », indique-t-elle. « Mais, je me sentais parfois seule essayant d'apprendre une langue étrangère ou de m'adapter rapidement à un nouvel environnement. Très tôt, j'ai compris que mon amour pour la photographie pouvait transcender les limites culturelles ou linguistiques, et que toutes les personnes que je rencontrais avaient un point en commun. Les histoires prolongent cette connexion et permettent de créer des liens entre les cultures et les gens, indépendamment de nos origines ou de notre passé.

Phillip Jackson a documenté le mouvement Black Lives Matter avec sa caméra et a filmé la comédie Three Ways dont la première a eu lieu au American Black Film Festival de 2022. Ses passions d'enfance l'ont mené à devenir un chef opérateur. « mon amour pour les dessins animés, les jeux vidéos et les jeux de société m'a incité à commencer ma carrière de réalisation », indique-t-il. « Comme la qualité de ces vieux jeux et dessins animés était loin d'être aussi élevée que celle des longs métrages, il fallait combler les lacunes. » Sans le savoir, j'étais constamment entrain de créer des films dans ma tête. Contribuer à façonner ces images est aujourd'hui un travail de rêve. » 

Gemma Doll-Grossman sur le plateau de Expectant.

Gemma Doll-Grossman est diplômée de l'université de Wesleyan en biologie et en cinéma. Elle a ensuite obtenu une maîtrise en cinématographie au conservatoire de l'American Film Institute. Parlant couramment l'italien, elle a travaillé en Italie pendant quelques années, notamment sur la trilogie Calabraise socio-réaliste de Jonas Carpignano. Doll-Grossman a réalisé trois longs métrages qui sont actuellement en phase de post-production, ainsi que le court métrage psychosexuel Scotty's Vag, dont la première aura lieu au 2023 SXSW Film Festival. Elle se consacre à l'exploration de perspectives inexploitées et à l'utilisation de techniques expérimentales.

Garland McLaurin a été co-réalisateur de la série documentaire Coming Back de Wes Moore et a remporté le Peabody Award pour avoir co-produit et co-réalisé la série 2013 PBS 180 Days: A Year Inside an American High School. Ce qui l'a attiré vers la cinématographie, c'est sa fascination pour l'élément le plus important de la réalisation d'un film : la lumière. « J'aime ce que la lumière nous offre sur le plan créatif », dit-il. « En tant que chefs opérateurs, nous sommes des ingénieurs créatifs ou des résolveurs de problèmes, essayant d'utiliser la lumière et de fournir des images qui améliorent une histoire et satisfont les réalisateurs et le public. » Ce qui m'inspire, c'est la possibilité de faire évoluer ma créativité d'un projet à l'autre et les relations humaines que nous nouons sur le plateau. J'aime étudier la lumière, les images, l'art et les bonnes histoires pour améliorer mon développement. »  

Michael Tanji derrière la caméra lors de la production de The Words of Cayetano.

Michael Tanji, qui est né et a grandi à Hawaï, a fait des études de cinéma de mode et s'est récemment lancé dans la réalisation de clips musicaux et d'œuvres narratives, mais il s'imaginait à l'origine exercer une profession autre que la cinématographie. « Quand j'étais plus jeune, je pensais vouloir dessiner, peindre et devenir architecte, mais je me suis rendu compte que je n'étais pas très doué dans ces domaines », explique-t-il. « Quand j'ai suivi mon premier cours de vidéo au lycée et tenu une caméra, la création d'images m'est parue plus facile. La réalisation de vidéos m'a vraiment ouvert les yeux sur ce support visuel, car il y avait tellement plus à faire avec l'image. »

Originaire de Russie, Lidia Nikonova a tourné de nombreux films et publicités dans le monde entier, dont récemment un documentaire qui sera diffusé sur HBO Max. Ce n'est qu'une fois sa carrière bien débutée qu'elle a découvert que la cinématographie était sa vocation. « J'ai essayé de nombreux domaines avant de me tourner au cinéma », dit-elle. « J'étais photojournaliste. J'ai également fait des études théoriques de cinéma. Je m'intéressais donc à la création d'images et à la narration par les images, mais pas nécessairement en travaillant avec des acteurs ou en écrivant des dialogues. Je faisais partie de ces enfants qui ont grandi avec une caméra. C'était donc très naturel pour moi. J'ai pris beaucoup de temps pour arriver au point où j'ai su que c'était ma vocation.

Approches visuelles

Lors de la pré-production, les chefs opérateurs des cinq projets d'action réelle se sont rapprochés de Panavision Woodland Hills pour sélectionner et préparer leurs caméras et leurs objectifs. « Je suis plus qu'honoré d'avoir bénéficié du soutien de Panavision pour le projet », déclare Van de Velde. « Tout le monde a apporté une grande aide, du début à la fin, et s'est assuré que nous disposions de tous les éléments nécessaires pour faire le film que nous souhaitions faire. C'est certainement l'un des points forts de l'expérience. »

« J'étais excité lorsqu'on nous a dit que Panavision faisait partie des sponsors, » déclare Jackson, le directeur de la photographie dans No Vows, No Cows, le court-métrage du réalisateur San-San Onglatco sur le clash culturel et générationnel entre une mère et sa fille. « J'avais utilisé leurs services qu'une seule fois auparavant lorsque je chargeais des films, au cours de mes premières années de travail à Los Angeles. Pouvoir parler de nos idées et de nos souhaits avec Aaron Saffa [responsable du programme pour les nouveaux réalisateurs], qui a ensuite élaboré un projet sur la base de nos discussions, a marqué un changement de rythme intéressant pour moi et m'a permis de constater une grande volonté de collaboration. Notre technicien de préparation, Edgar Torres, a également proposé des idées qui nous ont permis de façonner notre projet le jour de la préparation. Leurs conseils reflétaient leurs connaissances de l'équipement et leur désir de s'assurer que les réalisateurs disposaient des outils nécessaires pour concrétiser leur vision. »

Phillip Jackson utilise DXL2 sur le plateau de No Vows, No Cows.

Jackson, Van de Velde et Nikonova ont sélectionné Millennium DXL2 de Panavision comme caméra principale pour leurs court-métrages. Chacun avait ses raisons qui justifiaient ce choix. « Je voulais une caméra avec une grande plage dynamique, mais également bien équilibrée, car elle serait fixée à un Easyrig sur mon épaule tout au long du tournage », dit Jackson.

« No Vows, No Cows est un cinéma vérité accenturé par rapport au monde d'aujourd'hui », poursuit-il. « Nous avons utilisé une caméra portative qui réagissait à ce qui se passait dans la scène grâce à des mouvements et des recadrages, afin de rehausser certains moments du film pour que le spectateur ait l'impression d'être au cœur de ce drame familial. » Nous éclairions à travers des fenêtres que nous apercevions parfois dans le cadre, alors je ne voulais pas avoir peur de voir ces reliefs pendant que je filmais des acteurs noirs dans le même cadre. »

Capture d'image de No Vows, No Cows.

Pour Van de Velde, filmer l'emplacement était primordial pendant le tournage de Sabor. Elle et le réalisateur Jaime Castañeda se sont inspirés du long métrage Chef et de la façon dont le réalisateur Jon Favreau a mis en scène les personnages dans des cuisines, qu'il s'agisse de restaurants ou d'un camion-restaurant. « Sabor est en fin de compte un film familial qui présente les nuances de deux sœurs et la relation qu'elles entretiennent au sein de la boulangerie familiale », explique Van de Velde. « Les décors ont été dictés par la nécessité d'être authentique par rapport au lieu, mais aussi de mettre en valeur l'amour entre les sœurs. Nous voulions représenter l'emplacement comme un personnage, une extension des parents que les sœurs ont perdus, de sorte à pouvoir voir dans le film une lueur dorée et chaleureuse qui se répand dans la cuisine.

« L'association des objectifs à focale fixe Super Speed Z et le capteur DXL2 a permis d'adoucir l'image tout en offrant une netteté moderne, de sorte à ne pas ternir la cuisine et la boulangerie, » poursuit-elle. « En outre, le DXL2 est un outil incroyable pour un réalisateur, et est conçu pour optimiser le processus de cinématographie. »

Capture d'image de Sabor.

Le court-métrage The Bluest Hour raconte l'histoire d'un jeune couple qui se dispute pendant que son nouveau-né lutte pour survivre. Pour faire ressortir le conflit visuellement, Nikonova a opté pour une ambiance qu'elle décrit comme « surréaliste, sombre, pensive et énigmatique ». Elle et le réalisateur Logan Jackson ont consacré leurs premières conversations principalement à parler de la musique blues et de la façon dont ils pouvaient refléter ce sentiment dans les images. Ils ont également noué des liens grâce à un film qu'ils aiment tous les deux, If Beale Street Could Talk. « Nous nous sommes demandé comment ce type de beauté et ce sentiment intense d'une image visuellement agréable pouvaient s'accorder avec nos idées sur l'afro-surréalisme et d'autres films évoquant ce thème, comme Nope ou Us, où il y a plus d'éléments à résoudre. Notre court métrage tente de fusionner ces mondes de beauté, de poésie et d'afro-surréalisme. »

En tant qu'ancienne étudiante d'AFI, Nikonova a déjà eu affaire avec Panavision, et ses expériences lui ont permis de prendre ses choix pour The Bluest Hour. « Nous savions que ça allait être un film très sombre, et cela m'a permis de créer des effets de lumière plus audacieux, » indique-t-elle. « C'est pourquoi nous avons opté pour la caméra DXL2, dotée d'un ASA natif de 1600. Utilisée avec les objectifs Super Speed et Ultra Speed, la DXL2 s'est avérée parfaite pour travailler la nuit en intérieur et en extérieur en respectant un budget limité. Je me sentais en confiance en disant à notre équipe que si nous voulions tout tourner la nuit, nous pouvions le faire. Le fait d'avoir un capteur aussi sensible sur la DXL2 et un objectif aussi rapide était parfait. »

Lidia Nikonova fixe le DXL2 de la production sur le lieu de tournage de The Bluest Hour.

Pour Expectant, Doll-Grossman et la réalisatrice Hannah Bang voulaient mettre l'accent sur les qualités visuelles de la chaleur. Pour raconter l'histoire de Ben, un futur père qui lutte pour son identité dans un monde instable, ils se sont inspirés des tons chauds et désaturés de la cinématographie de Matthew Libatique, ASC pour Mother! de Darren Aronofsky et de l'éclairage discret de Bradford Young dans A Most Violent Year de J.C. Chandor. Leur choix des objectifs Primo s'est avéré impératif pour créer l'effet qu'ils souhaitaient.

« Aaron Saffa de Panavision s'est assuré que nous disposions du temps et de l'espace nécessaires pour tester différents ensembles Primo afin de trouver les objectifs adéquats qui pouvaient donner une impression naturellement chaude », explique Doll-Grossman. « Nous recherchions spécifiquement un halo doux autour des sources ponctuelles et de fortes lumières vertes et jaunes. Le zoom Primo 11:1 nous a permis, à Hannah et à moi, de concevoir de longues prises de vue, similaires à de la surveillance, de Ben au travail dans son atelier, afin de laisser croire qu'une force extérieure le surveillait. Nous voulions mettre l'accent sur la présence d'un monstre sans jamais le voir, car le monstre est en réalité l'anxiété et l'ambivalence paralysantes de Ben à l'idée d'amener un enfant dans un environnement hostile.

Capture d'image de Expectant.

« La collaboration avec d'autres départements pour souligner les effets chauds a également été cruciale », poursuit Doll-Grossman. « La cheffe décoratrice Marina Perez a introduit des tons moutarde, bronze, doré et des touches de rouge, et a éliminé les tons bleus et autres tons froids. La coiffure, le maquillage et les tenues vestimentaires ont permis à nos personnages de transpirer comme il se doit. Nous avons également expérimenté les effets de la vague de chaleur en plaçant un réchaud de camping au butane avec une flamme intense devant un long objectif pour quelques prises de vue. Nous nous sommes inspirés de certains effets de mirage dans le désert de Lawrence of Arabia. »

Tanji a également choisi les objectifs à focale fixe Primo pour The Words of Cayetano qui raconte l'histoire d'un écrivain qui doit faire face aux muses et aux monstres de son imagination. Lorsqu'ils ont discuté de l'approche visuelle à adopter pour leur court métrage, Tanji et le scénariste-réalisateur Jesus Celaya ont cité les films d'horreur de Mario Bava et de Dario Argento. L'utilisation audacieuse des couleurs par les réalisateurs italiens a inspiré les décisions de Tanji et de Celaya qui les ont amenés à utiliser une esthétique qu'ils appelaient « réalisme augmenté », explique Tanji.

Capture d'image de The Words of Cayetano.

« Nous cherchions des moyens de mettre l'accent sur les émotions d'un personnage en particulier ou les bouleversements de l'histoire à travers nos choix d'éclairage, et la couleur était un élément auquel nous avons prêté une grande attention », explique-t-il. « Par exemple, nous avons d'abord décidé que nous voulions une nuance bleue froide et plus claire pour notre clair de lune dans un monde naturel. Lorsque les choses deviennent étranges et que notre protagoniste, Cayetano, est transporté dans un monde plus surréaliste, nous avons opté pour un clair de lune de couleur bleu sarcelle avec un soupçon de vert pour que le monde paraisse un peu plus inquiétant.

« Je voulais que les spectateurs voient clairement le monde dans lequel se déroule l'histoire », ajoute Tanji. « Le beau dialogue que Jesus a écrit est très riche, et je cherchais des objectifs qui refléteraient la performance de nos acteurs qui occupent le devant de la scène et mènent l'histoire de manière émotionnelle. J'ai choisi les objectifs Primo pour leur grande plage de contraste, leur faible distorsion et leur qualité de contrôle de l'éblouissement qui complète toujours l'image. Ce sont également des objectifs très nets qui produisent des images d'une qualité très cinématographique, et la mise au point basse est très picturale. »

Garland McLaurin a réalisé plusieurs documentaires, séries télévisées et court-métrages narratifs primés, mais jamais de films d'animation jusqu'à son partenariat avec le scénariste-réalisateur Javier Barboza dans le court-métrage d'animation en volume Muro. « Muro raconte l'histoire d'une jeune migrante latina qui rencontre un bureaucrate Humpty Dumpty sur un immense mur dans le désert - il correspond à mon style de narration », explique McLaurin. « Il s'agissait d'un projet original qui différait de la narration traditionnelle des courts-métrages. Lorsque j'ai rejoint le tournage du court métrage, j'ai commencé à imaginer les possibilités visuelles liées au sujet et à la vie du personnage. J'ai également pensé que je pourrais tirer des enseignements du tournage d'un film d'animation en volume. »

Capture d'image de Muro.

McLaurin et Barboza se sont également inspirés d'autres films d'animation. « The Little Prince était un exemple de films d'animation en volume proposé par Javier », déclare McLaurin. « J'ai aussi regardé les films classiques L'Étrange Noël de monsieur Jack et Fantastic Mr. Fox pour étudier la façon dont ils ont lié des éléments visuels et des éléments de narration. »

Comme il le ferait pour un projet d'action réelle, McLaurin a coordonné les changements de couleurs et d'éclairage pour créer l'ambiance de l'histoire et définir son univers. « Javier a imaginé une ambiance dystopique pour une histoire de conte de fées », explique McLaurin. « Nos premières discussions sur les tons de couleurs ont porté sur des teintes plus chaudes de jaune et d'orange. Muro a lieu dans le désert, nous avons donc discuté du moment et de l'endroit où il fallait utiliser une lumière dure et où il fallait utiliser une lumière plus douce. Nous avons également utilisé des textures superposées telles que le sable du désert pour pimenter l'histoire. »

Voix authentiques

Bien que les chefs opérateurs aient utilisé des méthodes et des approches différentes pour tourner leurs projets, la caractéristique commune des six courts métrages est une voix authentique. Leurs images évoquent une multitude de sujets et de thèmes, de la politique à l'esthétique en passant par le genre et l'identité.

Pour Nikonova, la cinématographie est un moyen d'exprimer ses sentiments à l'égard des personnes et des aspects que la culture a marginalisés. The Bluest Hour correspondait bien à sa voix car le court métrage parle de personnes marginalisées qui ont été victimes de racisme médical et qui ont donc peur pour la vie de leur nouveau-né malade. « Je suis une femme queer immigrée », déclare-t-elle. « J'estime que je dois être consciente de ce qui a été effacé et continuer à plaider en faveur d'un langage visuel plus ouvert et plus puissant - essayer de repenser le langage pour exprimer tout ce que nous n'avons jamais vu ».

Capture d'image de The Bluest Hour.

De même, tourner No Vows, No Cows a permis à Jackson d'exprimer sa perspective. « En tant que chef opérateur noir, je n'ai pas l'habitude de travailler avec des acteurs noirs », dit-il. « C'est très difficile pour moi d'exprimer mes sentiments, mais je me sens inexplicablement plus léger lorsque je travaille avec des acteurs avec lesquels je partage une histoire et un passé communs. C'était très gratifiant d'avoir l'opportunité d'utiliser les compétences que j'ai acquises dans d'anciens projets, tels que le long-métrage que j'ai tourné, Three Ways composé entièrement d'acteurs noirs, et de continuer à les parfaire en étant avec des personnes qui me ressemblent.

En effet, les relations nouées avec leurs collaborateurs ont rendu l'expérience Project Involve particulièrement gratifiante pour tous les membres du programme cinématographique. Van de Velde affirme : « mon entrée dans une nouvelle famille et une nouvelle communauté de collaborateurs, qui partagent tous les mêmes intérêts et sont si talentueux, a été inestimable pour moi ». Je me suis faite de nouveaux amis et mentors avec lesquels j'espère pouvoir continuer à travailler et à évoluer, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. »

Akina Van de Velde (à droite) sur le lieu du tournage de Sabor.